L’OUTARDE

 Outardes "Kori" 

LA GRANDE OUTARDE

 

. Il est probable que l'espèce était autrefois plus répandue sur le continent européen. Aujourd'hui, son habitat est très discontinu. Une chasse acharnée a décimé ses effectifs, et seules les mesures sévères édictées récemment pour maintenir sa survivance ont empêché son extinction en Tchécoslovaquie et en Allemagne. Dans les steppes sibériennes également, la Grande Outarde est moins abondante qu'autrefois. En France, on en voit parfois apparaître de petites bandes pendant les hivers très rigoureux, entre novembre et janvier, mais celles qui nichaient autrefois dans les plaines de la Champagne pouilleuse ont disparu depuis le début du XIXe siècle. Les migrations de l'Outarde sont d'ailleurs si irrégulières que l'espèce peut être considérée comme sédentaire. Les rares émigrants vont hiverner dans le bassin méditerranéen et dans le sud de l'Asie. C'est un Oiseau grégaire qui vit en petites bandes d'une vingtaine d'individus. Autrefois, quand l'espèce était très répandue dans les steppes russes, on pouvait rencontrer des troupes de plusieurs centaines d'Oiseaux.

Pour observer les moeurs des Outardes. L'Outarde est  extrêmement méfiante et attentive au ` moindre changement survenu dans les endroits où elle se rend chaque jour en quête de nourriture. Un trou creusé dans le sol suffit à éveiller ses soupçons

 L'Outarde perçoit le moindre danger à très grande distance; la présence d'une personne la rend soupçonneuse. Le chasseur le plus expérimenté ne réussit à l'approcher qu'avec beaucoup de difficulté. Même quand il avance à couvert, l'Outarde se doute de quelque chose. prend son vol et s'enfuit, alors que son ennemi pensait être à l'abri de ses regards.»

L'Outarde craint la pluie et l'humidité. Lorsque les champs de céréales sont trempés, on peut l'apercevoir sur les sentiers ou sur les routes de campagne, mais, au moindre signe de danger, elle retourne se mettre à l'abri parmi les épis. En hiver, elle s'établit de préférence dans les champs où elle est assurée de trouver de quoi se nourrir, en particulier dans les champs de colza. Pendant la saison froide, elle est encore plus :vigilante car ne dispose pas. comme pendant l’été  d'une végétation assez fourni pour qu'elle puisse s'y dissimuler.

. En cas de danger, elle oublie toute crainte pour faire courageusement face à l'adversaire, quel qu'il soit. Affolée, elle se met à voleter autour de l'ennemi et cherche par toutes sortes de stratagèmes à détourner son attention de sa progéniture. Elle ne retourne jamais auprès de ses petits avant d'être certaine d'avoir réussi à écarter le danger.

 Pendant ce temps, les jeunes se tapissent sur le sol, blottis les uns contre les autres.

Les premiers temps, ils se nourrissent de larves et de Vers que leur mère leur extrait du sol en grattant la terre avec ses pattes. Leur développement est assez lent. Au début, leur démarche est hésitante, et ils ont du mal à se procurer leur nourriture quotidienne. Au fur et à mesure qu'ils grandissent, ils consomment de plus en plus de végétaux et, vers le milieu de l'été, ils commencent à voleter.

 L'Outarde houbara (Chlamydotis undulata), qui est extrêmement rare en France, est d'une taille intermédiaire entre la Grande et la Petite Outarde. Elle porte une huppe de plumes noires et blanches et deux touffes de même couleur sur les côtés du cou. C'est un Oiseau asiatique, qui habite la Sibérie occidentale, le Turkestan et l'Asie Mineure, et s'égare exceptionnellement en Europe. 

 

L'Outarde canepetière

 http://www.oiseaux.net/photos/john.gould/outarde.canepetiere.1.html

L'Outarde canepetière (Otis tetrax), ou Petite Outarde, ne mesure qu'une quarantaine de centimètres de long et son poids ne dépasse pas 1 kg. Mâle et femelle sont de la même taille. En plumage nuptial, le mâle a le cou noir, barré d'un double collier blanc de forme très caractéristique. Le dessus de la tête et le dos sont roux rayés de noir, le ventre est blanc. En plumage inter nuptial, il ressemble à la femelle et aux jeunes, c'est‑à‑dire qu'il est presque entièrement grivelé.

La Canepetière est une migratrice partielle. On en distingue 2 sous‑espèces, l'occidentale (Otis t. tetrax), qui niche en Afrique du Nord et dans le sud‑ouest de l'Europe, et l'orientale (Otis t. orientalis), un peu plus grande, qui se reproduit de l'Allemagne à l'Afghanistan, en passant par la Pologne, la Hongrie, la Russie et la Sibérie occidentale. En France, la Canepetière niche dans la moitié sud du pays, jusqu'à la Beauce et la Champagne. Elle est en partie sédentaire dans le Midi, et des migratrices venues de l'est traversent notre pays en automne pour se rendre en Espagne.

La Petite Outarde s'établit dan: plaines découvertes. Comme la Grue Outarde, elle ne se perche jamais c. les arbres et recherche les endroits rappelant la steppe, qui est son habitat naturel. C'est un Oiseau grégaire. vit en petits groupes et s'installe au p: temps dans les campagnes cultivées. fur et à mesure que les mâles acquièrent leur plumage nuptial, ils se séparent d; colonie et se cantonnent. Chacun nid un endroit un peu surélevé, sur lev il se poste pour surveiller les allées venues des femelles. Aussitôt qu'une femelle passe proximité de son observatoire (qui est , le plus souvent, qu'une simple motte terre), il se précipite sur elle et la couve après une parade expéditive. Si c'est mâle qui s'égare sur son territoire,il  1"affronte aussitôt. Plus la saison, s'avance, plus ces affrontements fréquents. Ils se produisent toujours au même endroit, dans des « arènes les céréales sont foulées par les pattes menues des Oiseaux. Les rivaux semblent prendre plaisir à ces assauts, qui sont  des démonstrations de vaillance que véritables combats.