mouette rieuse / fiche
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Mouette de Sabine.
Mouettes et
Goélands
Ce sont des
oiseaux de rivage, plutôt que des oiseaux de mer. En effet, ils passent
le plus clair de leur temps à l'intérieur des terres, notamment pour s'y
reproduire. La Mouette de Saunders (Garas saundersi) niche sur les lacs
de Mongolie mais hiverne sur les côtes coréennes et chinoises. D'autres,
telles que la Mouette tridactyle (Rissa tridaclyla), sont nettement plus
pélagiques.
Les
quarante‑quatre espèces officiellement reconnues sont réparties dans le
monde entier, de l'Arctique à l'Antarctique. Certaines sont très
répandues : ainsi le Goéland cendré (L. canas) nidifie dans tout le nord
de l'Europe, de l'Asie et du Canada. D'autres, comme le Goéland d'Audouin
de Méditerranée 12‑13) et Creagrus fuscus, des Galapagos, occupent une
aire très limitée.
Les nids sont
extrêmement bruyants, et les Mouettes poussent des cris assourdissants
dès qu'elles sont dérangées. La taille va de 75 cm pour le Goéland marin
à 25 cm pour la Mouette pygmée. Toutes les espèces ont un corps robuste,
la queue courte et les ailes longues. Elles volent très bien et se
servent à merveille des courants aériens.
On les voit
planer presque immobiles dans le sillage des navires, ou tourner très
haut dans un courant ascendant I lorsqu'elles reviennent vers leur nid.
On peut
distinguer trois groupes parmi les Mouettes et Goélands : les grosses
espèces à tête blanche, comme L. delawarensis, qui niche sur les
lacs canadiens ; les espèces à capuchon, c'est‑à‑dire toutes les espèces
à tête noire, dont la Mouette de Sabine (Xema Sabini) est le
représentant septentrional ; enfin, formant à elle seule un groupe à
part, la Mouette sénateur (Pagophila eburnea), espèce entièrement
blanche. Cette dernière niche sur les files proches de la banquise
arctique et s'aventure rarement au sud. Même au cours de la nuit
polaire, elle ne s'éloigne jamais beaucoup de la limite des glaces.

Mouette rieuse et ses poussins.
On a procédé à divers tests sur la reconnaissance, au moyen d'oeufs et
de coquilles artificiels. Les facteurs qui poussent l'oiseau à éliminer
une coquille sont le bord, dentelé par la brisure, et la couleur blanche
de l'intérieur, l'oeuf intact ne présentant pas ces caractéristiques. De
plus, la coquille est soupesée et, si le poids est nettement supérieur à
celui d'une coquille vide, le geste esquissé est bloqué. Ceci permet
d'éviter le rejet de coquilles brisées dont le poussin n'est pas encore
sorti.

La Mouette rieuse (L. ridibundus), autre espèce très répandue, intéresse
également beaucoup les ornithologues spécialisés dans l'étude du
comportement des oiseaux. Dans son « Bird behaviour u, publié en 1937,
Kirkman s'appuyait essentiellement sur l'observation de cette espèce.
Plus récemment, le Pr Tinbergen et ses élèves se sont penchés sur les
moeurs de cette espèce dans la réserve naturelle de Ravenglass, dans le
Cumberland (Angleterre) où nichaient 10 000 couples en 1969.
L'un des points étudiés concernait l'élimination des coquilles vides. Il
a été démontré qu'un neuf plein, posé sur la plage, était plus exposé
aux attaques des prédateurs, mouettes et corneille noire, si l'on
mettait une coquille vide à côté. II semble donc que l'élimination des
coquilles serve à limiter les risques, qu'il s'agisse des oeufs non
éclos ou des poussins.
La Mouette remet l'oeuf dans son nid, mais emporte au loin les
coquilles. Comment fait‑elle la distinction ? On a déterminé six
caractéristiques, dont cinq visuelles ; la sixième, étant le poids, ne
peut s'estimer qu'en dernier lieu, quand l'oiseau entreprend de déplacer
ou l'oeuf ou la coquille.§!§!§!§!§