La vallée du Rift, en Afrique de l'Est, est le territoire
privilégié de plusieurs millions de flamants.
Oiseaux
migrateurs, ils évoluent entre les divers lacs d'eau sodique de l'Éthiopie
à la Tanzanie. En ce moment, la grande majorité d'entre eux se retrouve
au lac Bogoria à 250 km au nord de Nairobi au Kenya.
Ils
étaient en janvier, presque un million sur ce lac. Après les grandes
pluies de l'année El Nino, la majorité des lacs de soude se sont retrouvés
remplis d'eau douce. Seul ce lac a gardé un équilibre et un PH
permettant le développement les algues bleues dont se nourrissent les
flamants, attirant ainsi une grande majorité d'entre eux.
Le lac
Bogoria est dans un écosystème très sec et alimenté, par quelques
rares cours d'eau temporaires et surtout par une série de sources d'eau
chaude. Preuve de l'instabilité volcanique de la région, ces sources
d'eau salée jaillissent avec violence et forment des geysers d'eau
bouillonnante de plusieurs mètres de haut. Cet apport constant d'eau
sodée préserve ainsi le fragile équilibre dont ont besoin les flamants.
Ce
site, où je viens de passer plusieurs semaines avec une équipe de
tournage française, est une réserve animalière de 114 km2. Le lac,
long d'une vingtaine de km et large de trois à quatre km, abrite une
avifaune exceptionnelle. Nous y retrouvons pendant les mois de janvier et
février diverses espèces migratrices, en particulier, plusieurs
centaines de milliers d'hirondelles de cheminée, venues peut être
tout droit de France. Un autre oiseau migrateur remarquable est l'aigle
des steppes. Ils arrivent au moins de novembre, en provenance des
hauts plateaux de Mongolie et repartent vers la fin mars. Pourquoi
Bogoria, c'est bien simple, la présence d'un million de flamants leur
garantit des repas faciles. Plusieurs centaines d'aigles se répartissent
ainsi les berges du lac.
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Michel
Laplace Toulouse