![]() Mellisuga helenae |
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D'autres leur attribuent un ordre particulier celui des Trochiliformes. Ce mot nous provient du grec «Trochilos» signifiant petit oiseau tandis que l'appellation de «colibri »serait d'origine caraïbe. http://www.pbase.com/wes242/image/65268149 Toutefois ils sont tous regroupés dans la même famille celle des trochilidés. On en dénombre 319 espèces réparties dans le Nouveau Monde plus précisément en Amérique tempérée et tropicale. Certains scientifiques les identifient en les classant dans 5 catégories différentes selon leur méthode d'alimentation basée principalement sur la récolte d'insectes et de nectar. Ils habitent autant dans les savanes, que dans les broussailles, les forêts ou les déserts. Les habitants de l'Équateur ont la chance d'en observer 163 espèces dans leur pays soit plus que dans tout autre pays. Des 21 espèces que l'on retrouve en Amérique du Nord, 16 s'y reproduisent, 1 en est un visiteur régulier tandis que 4 autres sont considérés comme des visiteurs occasionnels.
Les colibris se caractérisent par une taille de 6-20 cm, des ailes longues et étroites; une queue variable; des pattes courtes se terminant par des pieds minuscules et fragiles et un bec effilé ou pointu, droit ou recourbé.
Le plus petit colibri vit à Cuba. Avec ses 2 grammes, le Colibri d'Helen, également appelé Calypte ou Colibri d'Hélène , Mellisuga helenae, dépasse à peine 2 cm de longueur tandis que le plus grand, le Colibri géant des Andes ou Patagon, Patagonia gigas, avec ses 20 grammes, mesure 21 cm.
Les colibris se nourrissent principalement de nectar mais ils mangent également des insectes qu'ils capturent en vol ou qu'ils récoltent sur les feuilles ou encore qu'ils retirent des toiles d'araignée. À l'occasion, on les aperçoit se nourrir de la sève qui coule des arbres après que les pics y ont creusé à la recherche d'insectes ou de sève. Ils consomment en moyenne la moitié de leur poids en sucre à chaque jour. Pour fin de comparaison, un homme de taille moyenne devrait avaler environ 130 kg d'hamburgers. Ils se nourrissent de 5 à 8 fois par heure à raison de 30 à 60 secondes à chaque période d'alimentation.
Le battement de leurs ailes qui
atteint 80 battements d'ailes par seconde pour un déplacement
régulier d'avant en arrière, peut atteindre 200
battements par seconde pour un vol en plongée ce qui fait de lui
l'oiseau aux battements d'ailes le plus rapide. Ces derniers sont rendus
possible grâce à la masse musculaire du muscle pectoral qui compose de 25 à
30 % de son poids en comparaison de seulement 5% chez l'humain.
Un autre aspect remarqué des oiseaux-mouches est leur long bec incurvé vers le haut ou le bas chez les uns, droit et effilé chez les autres. Au cours de l'évolution, la longueur du bec, de 1,5 à 10 cm selon l'espèce, se serait adaptée à leur ressource alimentaire. Le bec des oiseaux qui nichent en Amérique du Nord est droit ou légèrement incurvé vers le bas. Certains becs peuvent être colorés de rouge ou de bleu. Les oiseaux-mouches sont reconnus par leur capacité particulière à découvrir les fleurs où le nectar abonde. C'est grâce à leur langue séparée en deux parties à son extrémité et garnie de petites soies et de nervures chez certaines espèces qu'ils peuvent se nourrir avec facilité de nectar ou d'insectes. Parcourant les fleurs avec une rapidité surprenante, ils quittent les fleurs pauvres en nectar pour s'attarder à celles qui sauront leur fournir ce qu'ils recherchent. Ils déroulent leur longue langue extensible dans la corolle de la fleur afin d'en aspirer le nectar par capillarité dans les nervures. Préalablement renfermée dans un étui , une structure particulière attachée à celle-ci leur permet, tel un ressort, de la sortir et de la rentrer, un peu à la manière d'un pic. Une fois de retour dans le bec, le nectar en est retiré. Aussitôt qu'ils en ont fini avec le nectar d'une fleur ils la quittent pour se rendre à la fleur suivante. Cette adaptation
évolutive du bec s'est faite en parallèle avec l'adaptation des fleurs au
cours de l'évolution. Certaines d'entre elles auraient évolué en s'adaptant
à la forme du bec de certains colibris afin d'en tirer profit.
En effet, les fleurs bénéficient du passage des
colibris dans leur corolle pour déposer leurs pollens sur la tête du colibri
qui le visite. Elles profitent donc de cet oiseau s'assurant que ce pollen
sera déposé dans une autre fleur de la même espèce et la fécondera.
C'est également par leur plumage que les colibris nous exaltent. On dénombre 1 000 plumes en comparaison des 25 000 du cygne. En comparaison du nombre, cela semble bien peu mais, par rapport au poids, il en aurait 300 par gramme en comparaison des 4 par rapport à la même unité de mesure (le cygne).
Chez les jeunes, on
dénote l'absence de duvet à la naissance.
Plus exactement, on peut observer deux rangées de plumes minuscules situées
sur le dos. Celles-ci bougent à l'arrivée de la mère et les avertissent du
moment tant attendu de la becquée.
En ce qui concerne le Colibri à gorge rubis, sa migration s'effectue vers le nord, de février à mi-mai, et vers le sud, de juillet à fin octobre. Ils voyagent le jour et la plupart du temps en solitaire. Le départ serait déclenché davantage par la baisse de la luminosité plutôt que sur la diminution de la nourriture disponible. Comme preuve, on aurait remarqué des migrateurs même pendant des périodes d'éclosion de fleurs. C'est au Colibri roux, Selasphorus rufus, que revient le record de la plus longue route migratoire. Il migre de l'Alaska aux régions du nord et du centre du Mexique. En général, les mâles arrivent en premier pour établir leur propre territoire. Par après, les femelles surviennent et déterminent le leur selon le lieu de nidification qui leur semble le plus propice pour élever leur petite famille. Les mâles démontrent beaucoup d'agressivité envers tout autre colibri qui voudrait pénétrer dans son territoire, même une femelle. Cette dernière démontre également de l'agressivité mais à un moindre niveau. Elle est trop affairée à la construction du nid et à l'éducation des jeunes. Faisant une courte halte durant leur longue migration, ils établissent des territoires à certains endroits, le long de leur parcours migratoire pour profiter de l'éclosion de certaines fleurs notamment l'Impatiente du Cap, Impatiens capensis. Cette plante indigène tire profit des terrains vagues et humides situées aux abords des bois et des prés. Ils dépendent étroitement des réserves alimentaires qui se trouvent dans ces territoires temporaires et cherchent à les protéger afin d'être assuré de la poursuite de leur odyssée. Certaines
espèces, de passage dans une région lors de leur migration, peuvent établir
un tel territoire dans un endroit qui coïncide au territoire de reproduction
d'une autre espèce. C'est ainsi que l'on peut apercevoir en même temps, sur
la côte ouest, le Colibri d'Anna, Calypte anna, celui d'Allen,
Selasphorus sasin, et celui de Costa, Calypte costae, en
période de reproduction pendant que l'on y retrouve le Colibri à queue
large, Selasphorus platycercus et le Colibri calliope, Stellula
calliope, durant leur migration. Par
Robert Morin
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