les colibris ou oiseaux-mouches  les trochilidés

Mellisuga helenae

 

Ordre des apodiformes avec les martinets et les engoulevents avec lesquels ils ont une certaine similitude dont leur état de torpeur.

D'autres leur attribuent un ordre particulier celui des Trochiliformes. Ce mot nous provient du grec «Trochilos» signifiant petit oiseau tandis que l'appellation de «colibri »serait d'origine caraïbe.

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Toutefois ils sont tous regroupés dans la même famille celle des trochilidés. On en dénombre 319 espèces réparties dans le Nouveau Monde plus précisément en Amérique tempérée et tropicale. Certains scientifiques les identifient en les classant dans 5 catégories différentes selon leur méthode d'alimentation basée principalement sur la récolte d'insectes et de nectar. Ils habitent autant dans les savanes, que dans les broussailles, les forêts ou les déserts.

Les habitants de l'Équateur ont la chance d'en observer 163 espèces dans leur pays soit plus que dans tout autre pays. Des 21 espèces que l'on retrouve en Amérique du Nord, 16 s'y reproduisent, 1 en est un visiteur régulier tandis que 4 autres sont considérés comme des visiteurs occasionnels.

Des espèces qui se reproduisent sur notre continent, 10 d'entre elles le font dans une zone significative assez éloignée des frontières mexicaines. Parmi celles-ci, 4 d'entre elles se retrouvent au Canada dont le Colibri roux, Selasphorus rufus, qui se rencontre aussi loin que sur la côte sud de l'Alaska.

Les colibris se caractérisent par une taille de 6-20 cm, des ailes longues et étroites; une queue variable; des pattes courtes se terminant par des pieds minuscules et fragiles et un bec effilé ou pointu, droit ou recourbé.

La couleur du plumage varie du brun au vert, au noir. Certaines plumes possèdent des plaques iridescentes réfléchissant les couleurs de rouge métallique ou de pourpre. Les sexes sont généralement distinctifs l'un de l'autre.

En comparaison avec leur poids, le colibri possède le plus gros cœur de tous les oiseaux, ce dernier représentant 2.4% de sa masse corporelle en comparaison de 1% chez le corbeau. De plus, son muscle pectoral assurant le vol représente le quart de son poids en comparaison de seulement 5% chez l'humain.

Le plus petit colibri vit à Cuba. Avec ses 2 grammes, le Colibri d'Helen, également appelé Calypte ou Colibri d'Hélène , Mellisuga helenae, dépasse à peine 2 cm de longueur tandis que le plus grand, le Colibri géant des Andes ou Patagon, Patagonia gigas, avec ses 20 grammes, mesure 21 cm.

HummingbirdOiseaux solitaires et querelleurs, ils possèdent un vol rapide et agile. Ils ne marchent ni ne grimpent. Les deux oeufs minuscules sont pondus dans un nid en forme de coupe construit avec de la de matière végétale retenue par des toiles d'araignées ou des soies d'insectes.

Les colibris se nourrissent principalement de nectar mais ils mangent également des insectes qu'ils capturent en vol ou qu'ils récoltent sur les feuilles ou encore qu'ils retirent des toiles d'araignée. À l'occasion, on les aperçoit se nourrir de la sève qui coule des arbres après que les pics y ont creusé à la recherche d'insectes ou de sève. Ils consomment en moyenne la moitié de leur poids en sucre à chaque jour. Pour fin de comparaison, un homme de taille moyenne devrait avaler environ 130 kg d'hamburgers. Ils se nourrissent de 5 à 8 fois par heure à raison de 30 à 60 secondes à chaque période d'alimentation.

 

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Acrobates du ciel

Volant sur place comme un hélicoptère, les colibris savent attirer l'attention. Les ailes particulièrement bien adaptées avec leur structure osseuse unique qui leur confèrent une flexibilité au niveau de l'épaule, leur permettent de faire des prouesses aériennes inégalées. La structure osseuse que l'on retrouve au niveau du poignet des autres oiseaux assure une mobilité axée sur un mouvement vertical dirigé de haut en bas. Chez les colibris, la souplesse de l'articulation de l'épaule les rend aptes à battre dans toutes les directions. Vol sur place effectuée par le mouvement en forme de 8 de ses ailes, cabriole effectuée à une vitesse moyenne de 30 à 45 kilomètres à l'heure, vol d'avant en arrière ou vol en piqué à 96 Km /heure font de lui un acrobate inégalé.

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Colibri à gorge rubis
  
Par Robert Morin
 

Le battement de leurs ailes qui atteint 80 battements d'ailes par seconde pour un déplacement régulier d'avant en arrière, peut atteindre 200 battements par seconde pour un vol en plongée ce qui fait de lui l'oiseau aux battements d'ailes le plus rapide. Ces derniers sont rendus possible grâce à la masse musculaire du muscle pectoral qui compose de 25 à 30 % de son poids en comparaison de seulement 5% chez l'humain.

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Un bec caractéristique

Un autre aspect remarqué des oiseaux-mouches est leur long bec incurvé vers le haut ou le bas chez les uns, droit et effilé chez les autres. Au cours de l'évolution, la longueur du bec, de 1,5 à 10 cm selon l'espèce, se serait adaptée à leur ressource alimentaire. Le bec des oiseaux qui nichent en Amérique du Nord est droit ou légèrement incurvé vers le bas. Certains becs peuvent être colorés de rouge ou de bleu.

Les oiseaux-mouches sont reconnus par leur capacité particulière à découvrir les fleurs où le nectar abonde. C'est grâce à leur langue séparée en deux parties à son extrémité et garnie de petites soies et de nervures chez certaines espèces qu'ils peuvent se nourrir avec facilité de nectar ou d'insectes. Parcourant les fleurs avec une rapidité surprenante, ils quittent les fleurs pauvres en nectar pour s'attarder à celles qui sauront leur fournir ce qu'ils recherchent. Ils déroulent leur longue langue extensible dans la corolle de la fleur afin d'en aspirer le nectar par capillarité dans les nervures. Préalablement renfermée dans un étui , une structure particulière attachée à celle-ci leur permet, tel un ressort, de la sortir et de la rentrer, un peu à la manière d'un pic. Une fois de retour dans le bec, le nectar en est retiré. Aussitôt qu'ils en ont fini avec le nectar d'une fleur ils la quittent pour se rendre à la fleur suivante.

Cette adaptation évolutive du bec s'est faite en parallèle avec l'adaptation des fleurs au cours de l'évolution. Certaines d'entre elles auraient évolué en s'adaptant à la forme du bec de certains colibris afin d'en tirer profit. En effet, les fleurs bénéficient du passage des colibris dans leur corolle pour déposer leurs pollens sur la tête du colibri qui le visite. Elles profitent donc de cet oiseau s'assurant que ce pollen sera déposé dans une autre fleur de la même espèce et la fécondera.
  
  
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Un habit de roi

C'est également par leur plumage que les colibris nous exaltent. On dénombre 1 000 plumes en comparaison des 25 000 du cygne. En comparaison du nombre, cela semble bien peu mais, par rapport au poids, il en aurait 300 par gramme en comparaison des 4 par rapport à la même unité de mesure (le cygne).

  
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Colibri à gorge rubis

Par Jose Gagnon
(copyright©tous droits réservés)

Leurs coloris chatoyants égayent nos cours et les protègent puisque la coloration de leur plumage s'associe de très près aux couleurs des plantes qu'ils visitent et ce n'est pas dû au seul hasard. La couleur des fleurs lui sert d'écran et de protection contre d'éventuels prédateurs . Le plumage possédant les mêmes tons en font un camouflage idéal. Leurs plumes sqameuses, aux barbules hypertrophiées, forment un ensemble compact sur le corps. Elles ne sont pas retenues entre elles comme chez les autres oiseaux. La structure spéciale des plumes iridescentes, à la forme aplatie, renferme des particules d'air. Elles reflètent la lumière selon un angle précis. Certaines plumes paraissant d'un rouge vif selon une lumière donnée paraîtront noires sous un autre angle. En fait, toutes les plumes du colibri sont iridescentes mais certaines parties du plumage sont plus brillantes que d'autres. Il en est ainsi de la gorge du Colibri à gorge rubis.

Il est plus facile de distinguer les mâles entre eux selon l'espèce en raison des différences de coloration nettement plus définies entre eux que chez les femelles. Chez ces dernières, la longueur et la forme du bec ainsi que leurs chants sont retenus comme des indices plus sûrs qui aideront grandement à identifier d'une façon plus déterminante l'espèce en raison de la similitude prononcée du plumage des différentes espèces.

 

Chez les jeunes, on dénote l'absence de duvet à la naissance. Plus exactement, on peut observer deux rangées de plumes minuscules situées sur le dos. Celles-ci bougent à l'arrivée de la mère et les avertissent du moment tant attendu de la becquée.
  
  

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Un voyage démesuré

En ce qui concerne le Colibri à gorge rubis, sa migration s'effectue vers le nord, de février à mi-mai, et vers le sud, de juillet à fin octobre.

Ils voyagent le jour et la plupart du temps en solitaire. Le départ serait déclenché davantage par la baisse de la luminosité plutôt que sur la diminution de la nourriture disponible. Comme preuve, on aurait remarqué des migrateurs même pendant des périodes d'éclosion de fleurs. C'est au Colibri roux, Selasphorus rufus, que revient le record de la plus longue route migratoire. Il migre de l'Alaska aux régions du nord et du centre du Mexique.

En général, les mâles arrivent en premier pour établir leur propre territoire. Par après, les femelles surviennent et déterminent le leur selon le lieu de nidification qui leur semble le plus propice pour élever leur petite famille.

Les mâles démontrent beaucoup d'agressivité envers tout autre colibri qui voudrait pénétrer dans son territoire, même une femelle. Cette dernière démontre également de l'agressivité mais à un moindre niveau. Elle est trop affairée à la construction du nid et à l'éducation des jeunes.

Faisant une courte halte durant leur longue migration, ils établissent des territoires à certains endroits, le long de leur parcours migratoire pour profiter de l'éclosion de certaines fleurs notamment l'Impatiente du Cap, Impatiens capensis. Cette plante indigène tire profit des terrains vagues et humides situées aux abords des bois et des prés. Ils dépendent étroitement des réserves alimentaires qui se trouvent dans ces territoires temporaires et cherchent à les protéger afin d'être assuré de la poursuite de leur odyssée.

Certaines espèces, de passage dans une région lors de leur migration, peuvent établir un tel territoire dans un endroit qui coïncide au territoire de reproduction d'une autre espèce. C'est ainsi que l'on peut apercevoir en même temps, sur la côte ouest, le Colibri d'Anna, Calypte anna, celui d'Allen, Selasphorus sasin, et celui de Costa, Calypte costae, en période de reproduction pendant que l'on y retrouve le Colibri à queue large, Selasphorus platycercus et le Colibri calliope, Stellula calliope, durant leur migration.

  

Par Robert Morin

Lac-Saint-Charles,
Québec, Canada, G3G 1N9
http://www.coq.qc.ca/info_oiseaux/colibri.htm

 


Le contenu du texte qui suit peut être reproduit à condition d'en mentionner la source.

 

   Ariane de Linné (Amazilia fimbriata)

    Ariane Vert-Doré (Amazilia leucogaster)

Ermite Roussâtre (phaethornis ruber)

   Émeraude Orvert (Chlorostilbon mellisugus) mâle

Festive Coquette - (Lophornis chalybeus)

  http://www.flickr.com/photos/81124164@N00/3844365315/in/photostream/

images ci-dessus et ci-dessous

Saw-billed Hermit (Ramphodon naevius)